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Il y a quelques jours, un de mes amis me parlait d’un film qu’il venait de regarder et qui l’avait particulièrement marqué. Il se trouve en effet qu’a une partie du film, il a été introduit à un concept qui donne à réfléchir, lequel concept je tiens à mon tour à faire partager. Certains d’entre nous avons peut-être déjà lu ou entendu parler de la différence qui existe entre le bonheur et le plaisir. Eh bien aujourd’hui, nous parlerons de celle qui existe entre les mots « calme » et « paix » et de comment le véritable sens des mots est aussi ce qui donne un sens à nos vies, et non pas (forcement) les interprétations formées dans nos esprits.

Quand j’ai entendu dire que le mot « calme » n’était pas synonyme de paix, j’ai instantanément ressenti comme un tourbillon dans mon esprit, une sorte de tsunami ; j’ai l’habitude d’appeler ça un « Aha ! moment », terme emprunté d’Oprah Winfrey. On peut aussi appeler ça un « Eureka ! moment ». Le principe est le même : une nouvelle idée qui, à peine installée dans notre cerveau, chamboule tout un système sur lequel on se basait pour comprendre la vie et parfois se comprendre sois même. Une nouvelle philosophie ou manière de penser qui, si soudainement, nous fais réaliser à quel point celle qu’on avait est démodée et donc inapte pour notre survie dans le monde : Aha ! Alors comment discerner la différence qui existe entre le calme et la paix ? je vous invite à voyager dans mon esprit, brièvement, et j’espère que ce voyage entrainera pleins d’autres, qui prendront différentes routes dans vos esprits.

En essayant de comprendre cette phrase, (Je paraphrase : le calme n’est pas égal à la paix) contre toute attente, j’ai d’abord compris que la paix a toujours la notion du calme profondément imbibée en elle. Ceci serait peut-être dû au fait que mon cerveau refuse de nier le calme dans la paix, mais le fait est que, en temps de paix, mon cœur ressent un calme des plus mémorables. Le calme par contre se vêt de différentes parures. Quand il n’est pas enraciné dans la paix, le calme s’associe au dénie, a la paralysie émotionnelle. Dans ce genre de cas, le calme est trompeur. En effet, il y a des situations dans la vie qui nous bouleversent tellement qu’on n’est pas émotionnellement prêt(e) à les comprendre dans l’immédiat, encore moins les accepter. Eventuellement, quand on comprend ces situations et qu’on les accepte, alors là, on peut parler de paix.

Il arrive néanmoins que, à la recherche de cette paix, l’on passe par une sorte de paralysie émotionnelle, où le choc est si fort qu’à défaut d’être paralysé physiquement, on projette un langage corporel qui y ressemble presque, mais qui ressemble tout autant à la sérénité, au calme. Ce calme peut aussi être vu comme un mécanisme de défense, activé pour nous maintenir en vie et préserver notre santé mentale, après une effroyable expérience ou nouvelle. Comme tout mécanisme de défense, ce calme n’est pas durable et donc pas désirable. Le dénie a une courte durée de vie, puisque la peine ne peut être reniée indéfiniment ; telle est sa force mais aussi sa faiblesse. La faiblesse de la peine est une chance pour nous qui la portons car, autant la peine nous défie et nous éloigne du dénie, autant cet éloignement nous rapproche de l’acceptation, la paix et donc la victoire. On ne peut lutter contre un mécanisme de défense. Cet article ne vise pas à les diaboliser ni les maudire. Cependant, il est important d’encourager, collectivement, notre maturité émotionnelle car elle est très bénéfique, notamment ici. C’est la maturité émotionnelle qui nous permet de reconnaitre le calme trompeur en nous et chez les autres. Cette connaissance à son tour, nous permet d’apprécier la paix, quand elle est enfin là.

Que la paix soit avec vous. Que le calme à jamais réside dans la paix, et que la peur de s’effondrer soit toujours dissolue dans la force du tremblement et non dans la fragilité du calme trompeur.

UMWALI GLORIA

Permission de publier obtenue par l’autrice de : https://wordsfromwounds.blogspot.com/

Author

Umusozi Jali